Article de Monsieur Patrick Béguin : explication sur une démission



Explications sur une démission par Patrick BÉGUIN

Dans un article de ce blog daté du 3 juin 2018, ont été évoquées les démissions d’élus de la Majorité municipale au cours du présent mandat. J’ai donc demandé à Jean-Louis Baron de me donner la possibilité de m’exprimer à ce sujet et je l’en remercie d’autant plus que je n’ai en rien prêté allégeance à leperray@venir.

Lors de ma démission en novembre 2015, le courrier que j’avais adressé à Madame le Maire n’a pas été communiqué à l’ensemble des élus et aucune information n’a été donnée aux Perrotins, si bien que ma démission a été perçue, soit comme un violent acte d’opposition, soit comme de pure convenance personnelle.

Les faits 
En conséquence de deux erreurs jugées rédhibitoires, car certains colistiers ont jugé qu’elles portaient atteinte à la majorité municipale dont je faisais partie (proposition, au cours d’une séance de travail non publique, d’une motion de refus de la décision préfectorale d’intégration dans la Communauté d’Agglomération de Rambouillet Territoire et communication de ladite motion à l’ensemble des élus avec qui était programmée une réunion de travail sur ce sujet), j’ai été déclaré comme faisant désormais partie de l’opposition municipale et j’ai donc dû présenter, le 7 novembre 2015 ma démission à Madame le Maire qui l’a aussitôt acceptée. Ayant été élu avec cette majorité et sur son programme, par loyauté, je ne pouvais plus occuper une fonction que je lui devais.

Les vrais motifs
J’avais présenté cette motion pour qu’il y ait une réelle discussion et non une simple capitulation difficilement acceptable au regard des 3 000 signataires de la pétition pour le maintien de la Communauté des Etangs, lancée pendant plus de six mois par cette même majorité municipale.
Cette audace a servi de prétexte.

Il est vrai que j’avais des positions critiques sur certains projets en cours : l’Ecole numérique, la vente des Platanes, le coût du nouveau gymnase, l’avenir de La Perche aux Mares.

Il est vrai aussi que je pense que la démocratie locale doit être participative et s’enrichir des échanges entre habitants et élus, entre courants majoritaires et minoritaires et non se résumer à des décisions strictement venues du sommet, que les orientations politiques doivent être le fait des élus et non des administratifs, qu’une bonne gestion doit s’appuyer sur la confiance et la délégation.

Il est vrai enfin que j’ai en 2013 déclaré en réunion de bilan du mandat en cours que, si mes colistiers me faisaient un jour confiance, je pourrais alors être candidat à la succession du maire actuel et j’ai bien compris que cette déclaration avait été perçue comme une prétention exorbitante, voire un crime de lèse-majesté.

A vous de juger
Madame Deschamps avait promis une réunion publique d’explication sur l’intérêt d’avoir adhéré à Rambouillet Territoire sans conditions. Cette réunion n’a jamais eu lieu.
La situation du Perray au sein de la Communauté d’Agglomération est préoccupante : 2ème commune par le nombre d’habitants et par l’apport de la CET, notre commune n’a obtenu aucune des 14 vice-présidences et sa présence au Bureau communautaire est minimale. Force est aussi de constater que cette superstructure n’est pas rendue très lisible, alors qu’à terme elle prendra le pas sur la gestion municipale.

L’Ecole numérique a fini par disparaître après un bilan très mitigé.

Deux faits qui prouvent que mon regard critique n’était pas une simple opposition par pure ambition personnelle, comme cela a été dit et répété. N’en déplaise à certains, je n’ai jamais essayé de faire cavalier seul.

J’ai eu l’honneur pendant sept ans et demi d’être maire-adjoint de ma commune et je pense avoir essayé de servir au mieux l’intérêt de mes concitoyens, au travers des missions que mes colistiers ont bien voulu me confier. Je continue à m’investir dans la vie associative et je reste associé aux événements municipaux.

Je voulais donc juste faire une mise au point et ces explications ne constituent ni une déclaration de guerre, ni un éventuel acte de candidature. 

Je vous remercie d’avoir pris le temps de me lire.

Au Perray, le 30 juin 2018.