Petit
focus économique sur les activités équestres
On
voit souvent passer dans le Perray de ces gros camions qui
transportent des chevaux. Effectivement nos «5 clochers» (avec Le
Perray en Yvelines, les Essarts -le-Roi, Vieille-Église, Auffargis
et les Bréviaires) totalisent 11 centres équestres (écuries de
propriétaires, écoles d’équitation, haras). Notre communauté
d’agglomération de Rambouillet-Territoires en totalise 30, presque
un par commune (36).
Cette
activité a trouvé depuis longtemps dans notre secteur semi-rural et
même très rural au-delà de Rambouillet, un terreau favorable pour
s’épanouir avec des terrains (que ce soit des champs ou la
magnifique forêt domaniale de Rambouillet).
Un
peu d’histoire
Mais
cette activité, aujourd’hui de loisirs, permet d’évoquer
l’époque pas si lointaine où le cheval était le moyen de
déplacement individuel et collectif unique et notre commune du
Perray ne fut pas par hasard placée sous la protection de saint
Eloi, le patron des forgerons et de notre église.
Ceux-ci
et en particulier les maréchaux-ferrants exerçaient dans notre
localité. Dans son livre «Perray et Perrotins» , le Dr Marest
signale autour des année 1910 la présence de plusieurs ateliers de
charrons :
- celui de M. Avenel auquel succède M.Coquet,
- Celui de M.Arrou «Petite rue Verte» dans la cour dite «du Parlement»,
- un situé au n°15 de la rue de Chartres de M.Choriol, devenu un garage puis le lotissement du «Clos Saint Hubert»,
- une forge au n°26 de la rue de Chartres (maison Roland Cebriant) près du bar-brasserie «le Bienvenu»,
- une seconde forge située rue de la Breloque,
- et enfin une 3e forge, celle de M.Chartrier, avenue de la Gare.
La
commune compte alors moins de 1000 habitants (991 en 1919).
Une
foire aux chevaux
En
1980, la première foire aux chevaux est créée et inaugurée le
vendredi 26 septembre, en même temps que le Champ de Foire où elle
se situe, avec 150 chevaux et poneys et 75 ventes.
Le
maire affirme sa volonté de contribuer à redonner au cheval son
rang de noblesse dans la société contemporaine et de lui restituer
la place qu’il a occupée dans la cité depuis ses origines jusqu’à
l’aube du XXe siècle».
La
société hippique du Perray
C’est
le maire M. Bondon qui est président de cette association «Société
Hippique du Perray en Yvelines» dont la parution au Journal officiel
date du 13 janvier 1981. Elle a pour objet de manifestations
hippiques notamment une foire annuelle où seront présentés à la
vente des chevaux, des poneys, attelages et accessoires
équestres».«susciter toute action propre à mettre en valeur le
potentiel équestre existant au Perray et dans les communes voisines,
d’informer les jeunes de ce que peut leur offrir le cheval sur le
plan du sport et des loisirs et de leur proposer des possibilités de
contact avec les métiers équestres...D’organiser des
manifestations hippiques, notamment une foire annuelle où seront
présentés à la vente des chevaux,des poneys, attelages et
accessoires équestres».
L’exemple
du CEPY
Centre
équestre de la Pommeraie
31
rue du Rotoir
Partons
dans ce centre situé au Perray et dont le site internet est bien
fait et où nous avons puisé nos informations.
Fondé
en 1964 par le Maître Ecuyer Henri Leroyer et repris par son fils en 1980, Eric Leroyer, cavalier international, champion de France.
A partir de 1995, l'activité du Club sera principalement orientée sur les cavaliers de sauts d'obstacles et l'entraînement du cheval en saut d'obstacles.
En 2012, suite à un accident grave d'Eric Leroyer, double fracture des lombaires, l'entreprise est mise en sommeil.
Il est décidé de mettre en vente l'ensemble des murs agricoles et des parcelles de prairie, mais ce projet n'aboutit pas, faute d'offres d'achat. La parcellisation de l'ensemble est donc prise pour avoir des offres à céder (une partie des murs agricoles et 11 ha de prairie).
Aujourd'hui, il reste une écurie de propriétaire, tout en ayant ajouté depuis 2014 une école d’équitation. M. Benainous propriétaire, diplômé BP EPS d’équitation est assisté d’une équipe comprenant 4 collaborateurs dont Marie, Johanne, Albane et Manu, le palefrenier.
Les
équipements
65
boxes, 8 stabulations, 2 carrières dont une de 80x50m, un manège
olympique de 60x20m. Il faut y ajouter un marcheur couvert de 17,50m
de diamètre, 12 paddocks, 15ha de prairie, un parcours d’obstacles
et 8 selleries de propriétaire et un club-house.
L’école
d’équitation
Propose
des randonnées en forêt toute proche ainsi que des cours pour
jeunes enfants sur poneys dès l’âge de 3 ans.
L’éthologie
Cette
science du comportement analyses les interactions entre l’homme et
l’animal. Elle s’adresse aux scolaires, comités d’entreprise
et personnes handicapées.
Notons
que le CEPY propose des balades en forêt autour de 3 étangs ou mares (Gruyer, Coupe-Gorge et Croix-Vilpert), l’écoute du brame du cerf
en forêt jusqu’au 7 octobre et pour les plus expérimentés
propose en octobre à Deauville du galop sur plage (niveau galop3
minimum).
L’avenir
du cheval dans le sud-Yvelines
Il
y a un peu plus d'un an, notre élu M. Jean-Louis Baron faisait devant les
élus de la Communauté d’Agglomération Territoires un état des
lieux sur la filière équestre dans le contexte d’un projet de
rachat du Haras des Bréviaires (voir article du 10 avril 2017)
Poulain né aux Haras des Bréviaires |
Manège pour les spectacles |
Ce
qui est devenu une industrie en Île de France qui représente près
de 11 000 emplois. Environ 600 apprentis sont formés par an aux
métiers de cheval qui trouvent un emploi essentiellement dans les
centres équestres (2688 employés).
C’est
la première région française pour l’équitation pratiquée avant
tout par les enfants et les filles dans une proportion de 83%. C’est
aussi une activité très demandée par les familles pour le contact
qu’elle procure avec l’animal et les éléments naturels auxquels
elle renvoie et dont les tarifs, souvent plus accessibles qu’on
imagine, commencent à 17€.
C’est aussi, avec ses hippodromes de prestige, la première région organisatrice de concours en France et chaque jour ou presque ont lieu des réunions de trot, de galop ou des concours d’obstacles.
C’est aussi, avec ses hippodromes de prestige, la première région organisatrice de concours en France et chaque jour ou presque ont lieu des réunions de trot, de galop ou des concours d’obstacles.
Les 18000 courses annuelles mobilisent 30600 chevaux et réalisent un chiffre d’affaires de 9,5 milliards d’euros et le PMU continue sur sa lancée avec internet.
Un axe de développement régional
Concernant
les ventes à l’amiable dans le sport/loisirs, il manque à la
région Île de France un lieu permanent de présentation, rôle que
pourrait jouer le Haras national des Bréviaires.
Il
reste ensuite à développer le tourisme équestre dans le contexte
de l’aide au développement rural et tout ce qui peut s’y inclure
avec les réseaux de distribution de produits agricoles de proximité.
Enfin
certaines communes ont redécouvert la place du cheval, avec la
surveillance équestre ou bien encore le ramassage d’ordures
ménagères.
Jean-Luc Simon
Jean-Luc Simon