Le dispositif "Chaucidou" : quelques règles à respecter par les automobilistes


Si vous empruntez la route qui vient de la rue du Moulin au Perray pour vous rendre à Auffargis, vous avez remarqué le changement d'aménagement de celle-ci.

En effet, la ville d'Auffargis, grâce aux aides de l’État, a pu l'équiper de bandes cyclables.


 
Il s'agit en fait, d'une chaussée à voie centrale banalisée, et ce n'est pas toujours simple d'utilisation pour les automobilistes, cette mise en place engendre, en effet, un gros changement dans les habitudes de conduite.

 

 

 

Qu’est-ce qu’une chaussée à voie centrale banalisée ou chaucidou ?

  • La chaussée à voie centrale banalisée (CVCB) est une chaussée sans marquage axial dont les lignes de rive sont rapprochées de son axe.
  • Les véhicules motorisés circulent sur une voie centrale bidirectionnelle et les cyclistes sur les accotements revêtus appelés rives.
  • La largeur de la voie ouverte aux véhicules motorisés est insuffisante pour permettre le croisement Ces derniers empruntent donc ponctuellement la rive lorsqu’ils se croisent, en vérifiant auparavant l’absence de cyclistes et, à défaut en ralentissant.
 Les effets attendus  :
  • ralentissement de la vitesse des voitures, sans autre aménagement
  • rétrécissement visuel de la chaussée du point de vue de l’automobiliste
  • possibilité d’utiliser la largeur nécessaire pour croiser
  • donc fluidité du trafic automobile, mais à vitesse apaisée
  • confort pour les cyclistes, donc incitation à faire du vélo
  • zone tampon supplémentaire de protection pour le piéton sur le trottoir

Qui a forgé le terme "chaucidou" ? 

 

Le terme chaucidou est une contraction de l’expression la chaussée pour les circulations douces en la chau – ci – dou. Il a été forgé en 2004 par Werner Ried, membre fondateur de VéloBuc. Le terme s’est répandu en France, tout comme l’aménagement lui-même.


Voici en quatre points, les règles à appliquer lorsque l'on tient le volant...



1 : La rue est bien "dégagée", aucun véhicule, voiture ou vélo, ne croise mon chemin.
Je reste à ma place sur la voie centrale délimitée de chaque côté par des pointillés et je ne "mords" pas sur la bande cyclable.

2. La rue est bien dégagée, aucune voiture n’arrive en face mais des cyclistes sont présents, à ma droite, dans mon sens de circulation sur la voie latérale.
Même si je roule à 30 kilomètres à l’heure qui est la vitesse limite autorisée en centre-ville, je ralentis et je dépasse le ou les cyclistes en respectant une bonne distance de sécurité pour ne pas les frôler et prendre le risque de les déséquilibrer.

3. Je circule sur "ma" voie centrale, un véhicule arrive en face et il n’y a pas de cycliste présent, à ma droite, sur la voie cyclable : C’est l’unique cas de figure où je peux circuler sur la bande cyclable.
En l’absence de cycliste présent à ce moment-là dans mon sens de circulation, je me déporte sur la droite et je retrouve ma position sur la voie centrale dès que le croisement avec le véhicule arrivant en face est terminé.

4. Un véhicule arrive en face de moi et des cyclistes sont présents de chaque côté  sur les voies latérales.
Chaque automobiliste doit ralentir fortement, se déporter à cheval sur la voie centrale et la bande cyclable et se ranger derrière les vélos en respectant une bonne distance de sécurité. Le reste est une affaire de patience avant de pouvoir doubler...

On a constaté que ces aménagements préparent psychologiquement les automobilistes à rencontrer les cyclistes : ils adaptent leur vitesse, ralentissent à leur approche pour pouvoir les doubler ou les croiser en toute sécurité : la voiture n'est plus prioritaire.

MJP