Le
TROU de la CHAUSSETTE
Il avait longtemps utilisé ses
vieux sabots de bois – au-moins 50 ans d’âge…
Ils
avaient, ensemble, parcouru les chemins d’ornières, de herse, de
ferme, de prés, de poulaillers aussi, culture de terres et de
champs.
Un seul sabot, en héritage, dans notre maison – vestige d’une vie accomplie de labour et labeur, de souvenirs à partager.
De
l’autre sabot, personne ne savait.
Après
quelque temps, on avait retrouvé, dans ce qui pouvait être sabot
gauche ou droit, une chaussette, une vaillante et fière chaussette,
maintes fois ravaudée, avec deux trous : un trou vaste, effiloché
au talon et un trou d’orteil gauche.
«Il
n’y a pas de trésor. Le trésor est caché dedans».
Peut-être
le message de toute une vie de travail.
Un
accordéon de plis froissés avec une écriture plus sensible et
émouvante :
«Aller
plus loin, économiser, être vaillant et courageux».
Le
talon ferme et volontaire, l’orteil orgueilleux étaient peut-être
une leçon, un apprentissage.
Plus
tard, sur le sabot, un petit message collé :
«L’échelle
est haute, mais je grimpe…»