Un petit texte d'un auteur anonyme





Le TROU de la CHAUSSETTE

Il avait longtemps utilisé ses vieux sabots de bois – au-moins 50 ans d’âge…


Ils avaient, ensemble, parcouru les chemins d’ornières, de herse, de ferme, de prés, de poulaillers aussi, culture de terres et de champs.


La chaussette avait autant travaillé que le sabot.

Un seul sabot, en héritage, dans notre maison – vestige d’une vie accomplie de labour et labeur, de souvenirs à partager.

De l’autre sabot, personne ne savait.

Après quelque temps, on avait retrouvé, dans ce qui pouvait être sabot gauche ou droit, une chaussette, une vaillante et fière chaussette, maintes fois ravaudée, avec deux trous : un trou vaste, effiloché au talon et un trou d’orteil gauche.

Dans la chaussette, dissimulé, un petit morceau de papier jauni d’Administration et sur des lignes ordonnées, une belle écriture de plume :

«Il n’y a pas de trésor. Le trésor est caché dedans».

Peut-être le message de toute une vie de travail.

Un accordéon de plis froissés avec une écriture plus sensible et émouvante :

«Aller plus loin, économiser, être vaillant et courageux».

Le talon ferme et volontaire, l’orteil orgueilleux étaient peut-être une leçon, un apprentissage.

Plus tard, sur le sabot, un petit message collé :

«L’échelle est haute, mais je grimpe…»





Anonyme – Avril 2018