Lancement d'un plan vélo en 2018 au niveau national et local


La ministre des Transports annonce

le lancement d'un plan vélo



Élisabeth Borne, Ministre des Transports, en clôture des Assises de la mobilité, a annoncé le lancement d'un plan vélo. Ce nouveau plan vélo promet d'aborder toutes les problématiques de ce sujet dans le cadre plus général du plan mobilité.

Quand on sait que 75% des déplacements font moins de 5 km, il faut arrêter de regarder le vélo avec condescendance en considérant que c'est un sujet mineur", a déclaré Élisabeth Borne en clôture de ces assises mercredi 13 décembre 2017.

"Il y a une aspiration de nos concitoyens à un changement culturel sur ce sujet", a admis l'ancienne présidente de la RATP. Une aspiration qui s'est manifestée par le succès de la consultation "Parlons Vélo" lancée cet automne par la Fédération nationale des usagers de la bicyclette (FUB) qui a recueilli 113.000 réponses.

Cette enquête a fait ressortir les revendications des répondants en terme de sécurité, de bienveillance et de stationnement. "Nos propositions sont devenues les plus populaires des Assises de la mobilité", se félicite pour sa part l'Association française pour le développement des vélo routes et des voies vertes (AF3V) qui a émis des recommandations pour réaliser un réseau "continu, sécurisé et inclusif" de vélo routes.

Moins de 2% des trajets domicile-travail se font à vélo, rappelle le rapport d'étape du Conseil d'orientation des infrastructures. Pourtant, relève-t-il, "le développement des mobilités « actives » (marche, vélo, vélo à assistance électrique (VAE), etc…) est à la fois une des clés des politiques de santé publique et, pas seulement dans les territoires urbains, une façon de se déplacer plus économe, moins agressive et énergivore dans l'espace public". La ministre pourra piocher dans les propositions de ce rapport qui entend examiner les différents moyens appropriés pour y parvenir, tels que des appels à projets pour des infrastructures adaptées ou des fonds dédiés.

Mais Élisabeth Borne a surtout à sa disposition les travaux de l'atelier "Mobilités plus propres" mené dans le cadre des assises. Son rapport de synthèse souligne l'évolution que représente le vélo à assistance électrique qui permet d'augmenter les portées de déplacement et de lever les freins liés à la forme physique. Cette opportunité "doit être saisie en changeant d'échelle dans la mise en œuvre d'itinéraires de qualité, l'équipement en pistes cyclables et en parkings sécurisés", estiment les membres de l'atelier. "Le développement des déplacements en vélo ne peut se faire qu'en maîtrisant les risques de sécurité routière en ville, dont la vitesse de circulation est un paramètre clé", soulignent en outre ces derniers.

Élisabeth Borne a précisé devant la presse différents sujets qui constitueront ce plan. Elle a notamment mentionné le rétablissement de la prime à l'achat d'un VAE dans la loi de finances pour 2018.

Parmi les sujets évoqués figurent aussi le développement des itinéraires à vélo, le partage de l'espace public, des mesures fiscales ou encore des actions de formation. "Beaucoup de jeunes ne savent pas faire du vélo", a en effet pointé Mme Borne.

Reste la question cruciale du financement de ces mesures alors que la FUB réclamait en amont des assises un fonds national doté de 200 millions d'euros. Cent millions par an sur cinq ans y seront consacrés dans le cadre du grand plan d'investissement du président de la République, a indiqué la ministre devant la presse. A en croire son discours de clôture, ces financements seront toutefois consacrés aux projets d'organisation territoriale innovants et non exclusivement à la petite reine.

La politique mobilité active

La transition écologique, et notamment la réduction des émissions de gaz à effet de serre et des nuisances, n’est pas une option. Elle impose de repenser la mobilité et la hiérarchie des priorités d’investissement.
Il convient de répondre prioritairement aux besoins de la mobilité du quotidien en veillant à un aménagement du territoire équilibré.

La marche, le vélo et les autres mobilités actives sont encore les parents pauvres des politiques publiques.



Le développement des mobilités « actives » (marche, vélo, vélo à assistance électrique – VAE -, etc…) est à la fois une des clés des politiques de santé publique et, pas seulement dans les territoires urbains, une façon de se déplacer plus économe, moins agressive et énergivore dans l’espace public. Le Conseil d’orientation des infrastructures (COI) entend examiner les moyens appropriés (appels à projets pour des infrastructures pour le vélo, fonds dédiés…) pour soutenir les collectivités qui en feront leur priorité.

Un usage encore très important de la voiture même pour des trajets domicile-travail très courts :
  • 58 % des personnes ayant moins d’un kilomètre de parcours domicile-travail utilisent une voiture. Ils sont 60 à 75 % pour des distances de quelques kilomètres et 80 % au-delà de dix kilomètres.
  • Moins de 2 % des trajets domicile-travail se font à vélo (Source : INSEE Première, n°1629, janvier 2017).
Mieux intégrer la voirie et les services de mobilité dans l’espace urbain

Il convient de faire évoluer la conception des infrastructures vers une meilleure intégration dans le tissu urbain : résorption des points de ruptures/obstacles à la continuité des itinéraires pédestres/cyclables et aux continuités écologiques/paysagères.

Ce que nous pouvons faire au niveau local


  • Aménager des pistes cyclables sur tous les axes du Perray,
  • Construire des parkings sécurisés avec la subvention allouée par la Région à cet effet,
  • Créer un maillage de circulations douces pour relier tous les quartiers entre eux, les commerces et la gare,
  • Aider financièrement les Perrotins pour l'achat d'un Vélo à Assistance Électrique (VAE),
  • Grouper les commandes de vélos au sein de Rambouillet Territoires afin de diminuer le coût d'achat du vélo,
  • Sensibiliser les plus jeunes et les plus âgés aux mobilités actives (marche, vélo, VAE) pour se déplacer vers l'école, la gare, les commerces, les infrastructures sportives ...
  • Sécuriser les axes piétonniers et cyclables,
  • Limiter la vitesse à 30 km/h en centre ville du Perray,
  • Apprentissage de la conduite à vélo aux plus jeunes et aux moins jeunes,
  • Formation au code de la route dans les écoles primaires,
  • Création d'un atelier participatif de réparations vélo,
  • Mobilisation des Perrotins pour une journée animation autour du vélo (stands d'informations en partenariat avec les associations, le PNR, le Département, Rambouillet Territoires et la Région, circuits vélo, découverte des environs...),