URBANISATION À LA PERCHE AUX MARES : INTÉRÊT GÉNÉRAL ?



UNE QUESTION DE BON SENS


On nous dit : il faut construire, c'est une obligation depuis que nous avons rejoint en 2017, la Communauté d'Agglomération de Rambouillet (CART), nous sommes soumis à la loi SRU1. C'est d'utilité publique, nous devons construire des logements sociaux pour les jeunes couples et les familles. C'est notre objectif depuis longtemps même avant de rejoindre la CART, mais pas n'importe où, pas n'importe comment... en refusant l'urbanisation intense.


Qui sont ces jeunes qui demandent à ce que soient détruits tous les êtres vivants de cette zone naturelle et humide, qu'est la Perche aux Mares, pour leur confort ?

Les jeunes couples et familles Perrotines et d’ailleurs, que nous connaissons sont soucieux du devenir de la planète et ne demandent en aucun cas à ce que cette perte de la biodiversité ait lieu ! Les jeunes couples et familles que nous connaissons sont sensibles à l’artificialisation de la Planète et y disent non en chœur.



L’intérêt général au Perray en Yvelines permet-il l’irresponsabilité ?

Quel projet d’utilité publique sous couvert de l’intérêt général peut demander à ce que l’on détruise la faune et la flore, que l’on détruise sciemment des zones humides dont on connait l’importance dans la conservation de la richesse de la biodiversité, dans le cycle de l’eau, dans la régulation des climats ?

Quelle utilité publique au 21e siècle peut encore justifier de détruire ce que l’on ne pourra jamais au grand jamais remplacer ?

Promoteur, Municipalité, un discours bien rôdé. 

La municipalité dit que ce projet de 450 logements ne peut se faire qu'à cet endroit, qu'il est indispensable. 

En réalité, la municipalité n'a jamais soumis de simulations ailleurs. Il existe d'autres endroits pour construire (les zones OAP² définies au PLU). Il n'est pas indispensable de construire 450 logements en un seul endroit.

La municipalité dit qu'il est écologique car elle va compenser les destructions et rétablir de la biodiversité.

Ce que nous savons grâce à une récente étude intitulée "Biodiversity offsetting" soit en français "Biodiversité : certitude de la perte nette mais incertitude du gain net, réalisée par des scientifiques du Muséum National d'Histoire Naturelle et d'AgroParisTech, qu'il n’est pas sûr que les zones humides ni la biodiversité ne se développent sur les sites artificiels proposés et que les mesures de compensation obligatoires ne permettent pas d’éviter la perte nette de la biodiversité dans 80% des cas.

On nous dit que certains de ces logements en accession à la propriété, seront attribués aux jeunes couples et aux familles.

Pourtant, il n'y a aucune garantie d'accessibilité facilitée au logement. Cela se saurait s'il suffisait d'avoir un crédit au logement pour pouvoir vivre et s'épanouir dans une ville où les coûts de l'immobilier avoisinent ceux de Rambouillet.

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La loi du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbain, appelée Loi SRU, est un texte complexe qui modifie en profondeur le droit de l’urbanisme et du  logement en France. L’article 55 de cette loi impose à certaines communes de disposer d’un nombre minimum de logements sociaux. 

Pour rappel, la loi Elan du 23 novembre 2018 a déjà procédé à quelques aménagements de la loi SRU. "Les communes nouvellement soumises au dispositif SRU depuis le 1er janvier 2015 ont désormais cinq périodes triennales pleines pour atteindre le taux légal de 20 ou 25% de logements sociaux", soit pour la commune du Perray en Yvelines, un objectif à atteindre en 2032. 

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² Les OAP (Orientations d'Aménagement et de Programmation) expriment de manière qualitative, les ambitions et la stratégie d'une collectivité territoriale en termes d'aménagement.

Les orientations d’aménagement et de programmation (OAP) visent à définir des intentions d’aménagement sur un secteur donné, quelle qu’en soit l’échelle (îlot, quartier, commune, groupe de communes, territoire intercommunal…).

Pièce obligatoire du plan local d’urbanisme (PLU, PLUi), elles servent de cadre au projet urbain souhaité par les élus, les aménagements prévus sur ces secteurs devant être compatibles avec les orientations ainsi définies.