Conservation des secteurs de nature remarquable


Les Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF)


Initié en 1982, l’inventaire des zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objet d’identifier et de décrire des secteurs au patrimoine naturel remarquable et en bon état de conservation. Cet état des lieux scientifique est le fruit de la connaissance de terrain des naturalistes locaux (bénévoles et salariés des associations, des bureaux d’études, des collectivités…).

Il existe deux types de ZNIEFF : celles de type 1, présentant un grand intérêt biologique ou écologique, et celles de type 2, qui constituent de grands ensembles naturels riches et peu modifiés.

Constituant un inventaire fondé sur une démarche scientifique, les ZNIEFF n’ont pas nécessairement vocation à devenir des espaces gérés ou protégés par voie réglementaire.

En avril 2018, 55 % des ZNIEFF bénéficient d’un statut de protection ou de gestion favorable à la conservation du patrimoine naturel.

Les sites Natura 2000 apportent une forte contribution, tandis que les aires protégées dites « fortes » (cœur de parc national, réserves naturelles…) y participent dans une moindre mesure, en raison de leur faible surface.

Les ZNIEFF de type 1, foyers de biodiversité, sont davantage couvertes (63 %) que celles de type 2, qui représentent de grands ensembles écologiquement cohérents et fonctionnels.

Prise en compte de la biodiversité dans l'aménagement du territoire


Instauré en 2000 par la loi dite « SRU », le Schéma de cohérence territoriale (SCOT) est un document d’urbanisme stratégique qui détermine, à l’échelle de plusieurs communes ou groupements de communes, un projet de territoire visant à mettre en cohérence l’ensemble des politiques en matière d’urbanisme, d’habitat, de déplacements et d’équipements commerciaux, dans un environnement préservé et valorisé.

Ce document concrétise une démarche très intégrée de réflexion sur l’aménagement et l’évolution du territoire. En ce sens, l’intégration des enjeux de biodiversité dans un SCOT est un marqueur important de la prise en compte de celle-ci dans la conduite du territoire sur le plan économique.

La loi dite « Grenelle 2 » de 2010 portant engagement national pour l’environnement, a modifié les objectifs des SCOT afin de prendre en compte les enjeux énergétiques et climatiques, de préservation et de restauration des continuités écologiques, de suivi et de limitation de la consommation d’espace.

La part du territoire national couvert par des SCOT opposables intégrant les dispositions de la loi Grenelle 2 suit une progression régulière depuis 2011, pour atteindre 24 % fin 2017. Près de 24 millions d’habitants, soit 36 % de la population française, vivent dans ces territoires.

Implication des citoyens dans les sciences participatives liées à la biodiversité

Les sciences participatives regroupent des programmes de collecte d’informations impliquant une participation du public dans le cadre d’une démarche scientifique. Elles ont trois objectifs majeurs : l’obtention de données sur la biodiversité pour étudier son état de santé, la production d’outils de sensibilisation et d’éducation à l’environnement, ainsi que la formation d’une communauté afin de mobiliser les différents acteurs autour de ces enjeux.

Un suivi de l’activité citoyenne autour des programmes de sciences participatives liées à la biodiversité est réalisé depuis 2011, à l’initiative de l’Observatoire national de la biodiversité et confié au Collectif national Sciences participatives-Biodiversité. En six ans, le nombre minimal de participants est passé de plus de 21 000 en 2011 à près de 54 000 en 2017, soit une hausse de 154 % (en nette progression depuis 2014).

Bien que cette évolution repose sur un décompte non exhaustif, elle souligne toutefois une dynamique générale mettant en évidence un renforcement de l’implication en faveur de l’environnement, notamment la biodiversité, des collectivités (conseils départementaux, parcs naturels régionaux…), de la communauté scientifique (Muséum national d’histoire naturelle, Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer…), du monde associatif (Ligue pour la protection des oiseaux, réseau de France Nature Environnement, Conservatoires d’espaces naturels…) et des citoyens.

Qu'en est-il sur notre commune ?


Avant notre entrée, en 2010, au Parc Naturel Régional de la Haute Vallée de Chevreuse, le site de la Perche aux Mares était classé zone ZNIEFF, tout comme une partie du site de la Forêt Verte.

Nous demandons donc son reclassement en zone ZNIEFF.