Numérique : quelques gestes au quotidien pour moins polluer

Le high-tech a un impact sur la planète.

L'impact du numérique sur notre quotidien est indéniable : gains de productivité mais aussi véritable bombe à retardement environnementale.

Nous utilisons déjà, dans le monde, pas moins de 34 milliards d'appareils connectés, (ordinateurs, smartphones, tablettes, montres...) selon une étude de Green IT réalisée par l'analyste Frédéric Bordage, auteur de Sobriété numérique.

Comme le note les chercheurs "chaque nouvelle génération est encore plus connectée que la précédente, dans dix ans, les enfants d'aujourd'hui auront une relation quasi symbiotique avec leur téléphone".

© Catherine Huguet

 

 

Pas vraiment rassurant lorsqu'on apprend, grâce à l'étude Green IT, que l'empreinte environ- nementale du numérique à l'échelle mondiale équivaut à celle de 180 millions de véhicules, c'est-à-dire cinq fois la consommation du parc automobile français.

 

La question du coût écologique de notre consommation numérique pose cependant quelques questions.

Faut-il s'intéresser à :

- l'extraction et la transformation des minerais

- la gestion de fin de vie,

- la consommation électrique générée par ces produits,

- le stockage de données (Le Cloud) ?

Faut-il prendre en compte  le coût humain lorsque les matières sont extraites dans des zones de conflit ? 

Au rythme actuel, Frédéric Bordage estime que le numérique, -qui dépend directement de ressources abiotiques en voie d'épuisement- sera considéré comme une ressource critique non renouvelable d'ici moins d'une génération.

 

Acheter des produits d'occasion et éteindre les box. 

L'étude de Green IT prodigue également quelques conseils :

- augmenter la durée de vie d'un objet défectueux en faisant réparer les pièces qui posent problème,

- acheter les équipements d'occasion,

- éteindre tous les appareils en veille, notamment la box  ADSL fibre ou la box TV,

- préférer les petits écrans aux grands, 

- et même prescrit des lunettes de réalité augmentée, ce qui permettrait de ne pas voir se multiplier les grands écrans.

 

L'heure du choix

"Nous sommes à l'heure du choix : augmenter continuellement la diagonale des écrans géants et les renouveler à chaque Coupe du monde de football ? Ou préférons-nous préserver les dernières ressources numériques disponibles pour garantir la résilience de l'humanité" poursuit l'auteur. 

 

Alors que le numérique envahit notre quotidien, les impacts environnementaux associés ne cessent de croître. Mais dans quelles proportions ?

Quelle est précisément notre empreinte numérique ? De quoi est-elle constituée ? Et quelle est sa dynamique ? 

 

L'étude "Empreinte environnementale du numérique mondial" publiée par Green IT répond à ces questions et proposent des solutions concrètes.

Cette étude porte également sur l'évolution de l'empreinte environnementale de 2010 à 2025.

Les principales conclusions de l'étude

En 2019, le numérique mondial représente un 7e continent de la taille de 2 à 3 fois celle de la France (selon l'indicateur environnemental observé), et jusqu'à plus de 5 fois la France si on considère d'autres indicateurs (masse, etc.).

Sa contribution à l'empreinte de l'humanité est loin d'être négligeable :

- consommation d'énergie primaire (EP) : 4,2 %

- émissions de gaz à effet de serre (GES) : 3,8%

- consommation d'eau : 0,2%

- consommation d'électricité : 5,5%

Rapporté à des usages quotidiens, cela revient à : 

- GES : 1,5 milliard de salariés français allant travailler  pendant 1 an,

- Eau : 242 milliards de packs d'eau minérale (9 litres),

- Électricité : 82 millions de radiateurs électriques (1000 Watts) allumés en permanence.* 

 

La face cachée du numérique.

 

 

L'ADEME, l'Agence de l'environnement de la maîtrise de l'énergie, mettait en ligne en juin 2017, un guide pratique que je vous conseille de lire : 

https://www.connaissancedesenergies.org/sites/default/files/pdf-pt-vue/guide-pratique-face-cachee-numerique_0.pdf

 

Ne négligeons pas l'empreinte écologique du numérique

Internet, c'est très cool mais Internet ça pollue. Regarde malgré tout cette vidéo.

L'empreinte écologique du numérique est loin d'être négligeable même si elle peut paraître anodine comparée à la consommation en CO2 de notre voiture et même s'il est difficile de croire que l'on puisse "polluer" en surfant sur Internet, en restant tranquillement installé dans son canapé.



*La consommation électrique n’est pas un indicateur environnemental pertinent.