Chenilles processionnaires : attention danger !


Le dérèglement climatique provoque un tas de changements et de modifications de notre environnement de façon rapide et drastique. C'est le cas de l'arrivée du "fléau" que sont les chenilles processionnaires qui se sont implantées dans notre région parisienne. Nous avons pu répertorier plusieurs nids au Perray en Yvelines.

La chenille processionnaire du pin devient urticante à partir de novembre à mars, voire avril selon les années, alors que les chenilles processionnaires du chêne présentent des propriétés urticantes de mai à juillet.

Méthode de lutte biologique : La mésange, redoutable prédatrice de la chenille processionnaire


Il est utile de sédentariser les mésanges sur les lieux d'infestation des chenilles processionnaires en installant des nichoirs à mésanges dans votre jardin par exemple.

En France, l'oiseau le plus intéressant pour lutter contre la chenille processionnaire est sans conteste la mésange charbonnière "Parus major".

Cette dernière est sédentaire sur notre territoire et prélève la chenille processionnaire à tous les stades larvaires : c'est la spécialiste de la chenille processionnaire.

En effet les mésanges, grandes consommatrices de chenilles, savent se débarrasser des poils urticants de la chenille processionnaire. Lors de l'alimentation des oisillons de  la couvée, une famille de mésanges peut consommer 500 chenilles quotidiennement. La mésange effectue également des trous dans le nid d'hiver de la chenille processionnaire et y prélève les chenilles qui sont à l'intérieur. 

Les cocons peuvent être prédatés intégralement car la mésange doit manger de grandes quantités d'insectes pour subsister. Or, en période de froid les proies sont rares. On observe au Portugal une deuxième portée opportuniste lors de processions d'été sur des chenilles processionnaires au cycle décalé. 

Méthode de lutte par piégeage : les ECO-PIEGES 

En Vendée, nous avons pu constater l'efficacité des colliers anti-chenille sur des pins d'un diamètre de plus de 30 cm. 

Le principe de l’Ecopiège est de canaliser les chenilles de processionnaire du pin au moment de leur descente des arbres pour s’enterrer au sol.

L’Ecopiège se compose d’une gouttière percée en un seul endroit à placer autour du tronc, d’un tuyau flexible relié au trou de la gouttière, et d’un sac rempli de terre relié lui aussi au tuyau flexible.

Ainsi quand les chenilles descendent des arbres, elles sont canalisées vers le tuyau et se retrouvent à l’intérieur du sac, elles sont alors piégées et se nymphosent à l’intérieur du sac. 

Pour faire face à ces proliférations, certaines municipalités ont posé des éco-pièges sur les arbres municipaux.

Toutefois, elles ne peuvent pas intervenir sur les domaines privés. Aussi, il est demandé aux riverains de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour lutter contre les chenilles : traitement, pose de pièges ou encore faire appel à un professionnel, pour prévenir tout risque sanitaire.

Communication vers les particuliers

La communication vers les habitants est un point essentiel vers une meilleure gestion de la problématique. La commune doit reprendre les articles de l'Agence Régionale de la Santé de l'Ile de France dans le journal local.

Nous vous invitons à consulter leur site :

RECOMMANDATIONS AUX PARTICULIERS EXPOSES A DES NIDS

Lorsqu’ils sont exposés à des nids de chenilles, il importe que les particuliers prennent des mesures de précautions et de prévention pour limiter leur exposition aux poils urticants :

  • ne pas les manipuler ni les toucher, porter des vêtements couvrants, éviter de se frotter les yeux
  • ne pas faire sécher le linge en extérieur
  • laver soigneusement les légumes du jardin
  • arroser la pelouse pendant quelques jours avant de la tondre pour que les poils urticants soient entraînés dans le sol,
  • ne pas laisser jouer les enfants à proximité d’un arbre atteint. Les munir de vêtements à longues manches, de pantalons, d’un couvre-chef et éventuellement de lunettes.
Il est recommandé de consulter un médecin car certaines réactions allergiques peuvent être violentes.

Risques pour l'homme et les animaux

Les poils urticants de la chenille processionnaire peuvent être transportés sur de longues distances et atteindre les populations. Des réactions allergiques, des démangeaisons très vives, conjonctivites, toux irritatives et parfois des troubles graves, comme des œdèmes, peuvent survenir lorsque les poils entrent en contact avec la peau et les muqueuses. Il est important de signaler que la survenue d’effets sanitaires n’implique pas nécessairement un contact direct avec les chenilles puisque les poils peuvent être emportés par le vent.

CARTE D'ILE DE FRANCE des communes colonisées


LE CYCLE BIOLOGIQUE DE LA CHENILLE PROCESSIONNAIRE