La Perche aux Mares : Etude virtuelle du futur "éco"quartier par les étudiants des MBA Smart City et Smart Energy.


En juin, nous avons assisté à une restitution des travaux des MBA Smart City et Smart Energy concernant l'écoquartier de la Perche aux Mares.


C'est l'occasion pour les étudiants de mettre en avant leur regard sur la Perche aux Mares nous dit le présentateur.


8 étudiants de Smart City et 5 étudiants Smart Energy vont tour à tour nous présenter leur projet.


Les étudiants nous ont présenté une étude virtuelle, (d'ailleurs présentée comme telle par l'interlocutrice) et comme nous avons pu nous-mêmes nous en rendre compte, faisant fi de l'environnement de la Perche aux Mares, pourtant évoqué par une intervenante comme un espace riche en biodiversité.


Ce n'était pas la présentation de l'écoquartier en terme de structures mais en terme d'études de recherche en hautes performances énergétiques et environnementales (RE 2020).


Faire changer les comportements en matière de mobilités


Selon les étudiants, un apport de 1200 véhicules est à prévoir suite à la construction de ces 450 logements entraînant une pollution supplémentaire et des temps de parcours allongés. Il faut donc faire changer les comportements en terme de mobilités, pour cela les étudiants nous ont proposé de promouvoir sur la commune les solutions de mobilités douces (bipoteur, triporteur, vélo cargo, longtail) pour le transport des courses, des personnes …), de développer l'autopartage, sachant qu'au Perray les habitants disposent de 2,6 voitures/foyer.



Leur solution, partir d'un besoin (40 véhicules avec des bornes de recharges situées à moins de 200 m du domicile). Il faudrait 5 utilisateurs réguliers/véhicule avec une course moyenne de 2heures pour arriver à un équilibre financier.


Et les nouvelles technologies….pour un laboratoire


Puis nous avons assisté à la présentation d'un panel de nouvelles technologies dans plusieurs domaines  (réduction et contrôle de la consommation d'énergie, nouvelles pratiques, pilotage selon différents scénarios, gestion des flux, contrat fournisseur pour récupérer l'énergie, autoconsommation maximale sur l'unité de production, stockage sur batteries, panneaux photovoltaïques sur toiture végétalisée, bi solaire, processus BIM, approche bioclimatique, matériaux éco sourcés, Tiny House...).



L'enjeu pour les étudiants et la commune, est qu'à travers leurs travaux d'études, celle-ci serve de véritable laboratoire.


L'écoquartier en terme de chauffage


L'interlocuteur propose une chaufferie biomasse urbaine (CRAM) dont les Perrotins pourront choisir la qualité paysagère et architecturale. Il nous fait comprendre malgré tout qu'il existe des nuisances sonores, des facteurs de risques, des solutions à trouver pour éviter les problèmes d'accessibilité, des rejets atmosphériques et des risques pour la biodiversité.


L'installation de deux chaudières est préconisée 400Kw pour la biomasse et 800Kw pour le gaz. Il reste à calculer le coût du combustible (bois, électricité, gaz), le coût de l'abonnement, le coût du renouvellement.


Puis on nous a expliqué que les performances réelles d'un écoquartier sont bien loin des performances envisagées.


La question se pose : la faute à qui ?


Aux usagers, aux entreprises (matériaux de moins bonne qualité), à l'exploitant, au bureau d'études (scénario irréaliste) ?


C'est pourquoi une démarche de commissionnement par un organe extérieur est nécessaire pour éviter les dérives tout au long du projet. Puis une contractualisation des acteurs (MOA, entreprises, fournisseurs d'énergie, usagers, exploitant, MOE).


L'utilisation d'un séquestre financier peut être envisagé : pourcentage du prix de vente (4%) placé sous séquestre et restitué si respect des prescriptions constaté.


On multiplie le nombre d'intervenants sur ce futur écoquartier, sans jamais évaluer le coût pour la commune.


Mais comme nous fait comprendre la responsable, ce n'est qu'une étude qui
n'a pas pris en compte la problématique environnementale, la caractéristique et l'emplacement de ce futur quartier.



Les travaux envisagés pour cet écoquartier ne prend pas en compte la capacité financière de notre commune. C'est vraiment une étude virtuelle qui pourrait très bien être présentée dans n'importe quelle ville.


C'est tout de même, comme le signale le dernier intervenant, 256 tonnes de déchets supplémentaires/an et 60 000€ de coûts de gestion supplémentaires/an pour la collectivité. 


MJP